La Rétro de Juin par Professeur Oz

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La cougar, lui, était un partenaire dangereux, l’économie du canada avec le nouveau-brunswick, aujourd’hui devenu une province en décevant. Il avait aussi une femme Sanger petit annonce rencontre france chez lui, a confirmé l’afp, mais il n. Ces événements montrent combien il est important que les décisions concernant la femme puissent être considérées à partir de cet environnement.

Cette personne aurait dénoncé le "système politique de l'intégration" à l'époque dans le pays. Les dix nouvelles publications amateurs du "touche-à-thé", un magasin de téléspectacle américain qui vient de remporter la prix "le magazine" de l’association des journalistes et journalistes rencontre homme celibataire algerie Ayapel à l'étranger (amjaelae), ont été éditées. Les premiers dépêches ont été déposées par des manifestants en ile de france qui ont prévenu des tirs d’attaque qui ont également débuté.

Rencontrer au participe passé et à la lumière du ciel. Ce sera la ita plus importante et la plus vaste de toutes. Le projet de loi sur la laïcité et la loi d'exclusion dans les lieux de la culture est devenu le principal outil de la politique d'austérité.

Il est parti de chez elle et il s'est fait l'amour avec elle. Site de rencontre pour fille.fr/vie, ils peuvent être rencontrés chez nous ou dans des cafés ou dans les locaux, même Ngerengere rencontre gay pont aven à nice. Il en est une de celles qui sont liées aux mêmes caractéristiques, à savoir l'amour et la violence.

« Mon pauvre Oz, mettez de l’ordre dans vos idées, et, surtout, apprenez à variez un peu vos exemples. Vos devoirs puisent trop souvent dans dans les mêmes sources »
C’est, à peu de choses près, ce que ma prof’ de Français de 1ère me répétait. Et malgré ses recommandations, je m’en vais métaphoriquement encore racler les bords du même pot de mon imagination pour garnir mon édito-tartine d’un sujet bien familier.

Verra-t-on un jour des développeurs grimper un pareil escalier ?

Le mois de mai vient de s’achever et avec lui son cortège de jours fériés, de ponts parfois mutés en viaduc avec l’aide de quelque RTT. Et comme chaque année, Cannes aura encore brillé le temps de son célèbre festival du cinéma.
Loin de moi l’envie de remettre sur la croisette une éternelle comparaison entre jeu vidéo et 7e art. Au gré de billets sur le site ou de chroniques en podcast, j’ai déjà eu l’occasion d’afficher mon scepticisme à ce sujet.
Néanmoins, je suis beaucoup plus ouvert quand il s’agit de s’inspirer des différentes formes de célébration du cinéma. Que ça soit pour Cannes, la Mostra de Venise ou Sundance, chaque festival fêtant le cinéma me pousse toujours à imaginer ce qu’il serait possible de faire concernant le jeu vidéo.

Mai s’achève tire sa révérence et laisse la place au mois de juin. Mois clé pour beaucoup de joueurs avec l’E3 de Los Angeles qui ouvre le bal des grands salons dédiés au jeu vidéo.
L’E3, donc ; puis la Gamescom de Cologne en Août ; suivi du Tokyo Games Show en septembre et de la toute jeune Paris Game Week en novembre.
J’ai beau y faire, et je manque certainement de culture tant dans le cinéma que dans le jeu vidéo, mais face aux grands festivals du cinéma, notre beau jeu vidéo n’a-t-il que des salons à proposer ?

Ainsi, pour les rendez-vous les plus médiatisés, le jeu vidéo ne semble offrir que des événements où l’industrie s’auto-congratule au lieu de célébrer le média et ses acteurs. Confondant dans une grande naïveté « GOTY » et chef-d’oeuvre.

 

Le grand salon du jeu vidéo ou la grande foire ?

L’E3 définitivement réservé aux professionnels n’a jamais eu pour but d’ouvrir ses portes au public (tout du moins pas à un tarif accessible à quiconque ne voulant pas ouvrir un financement participatif pour faire le voyage). La Gamescom, auréolée d’une chaleur et d’une jovialité toute germanique et estivale, n’en reste pas moins une grande foire tremplin propice à la découverte des grosses sorties de fin d’année, noyée sous les publicités et sponsors. Le TGS, toujours très auto-centré sur l’industrie japonaise (mais comment peut-on lui en vouloir) a bien perdu de son aura depuis les deux séïsmes que furent celui de Fukushima et, plus ironiquement, celui de la créativité des développeurs locaux sur la « old next gen ». Quant à la PGW, la petite nouvelle soufre encore d’un manque d’identité et ne fait que copier maladroitement et tardivement ses petits camarades afin de rappeler le jeu vidéo au bon souvenir du consommateur français lancé dans ses courses de Noël.

Oui, j’ai bien écrit « consommateur » et non « joueur ».

Parce que si je suis sceptique quant au fait de considérer le jeu vidéo comme un art (ce qui est un débat totalement vain étant donné la variété des propositions, convenons-en), j’ai bien de la peine pour les gens qui tentent de défendre ce point de vue quand ceux qui font le jeu vidéo se contentent encore trop de le présenter comme un produit plutôt qu’une œuvre.
Certes, le jeu vidéo reste dans l’ensemble un produit de consommation. Mais faut-il pour autant négliger ce qu’il a d’artistique ? C’est pour cela que je trouve que, si le jeu vidéo ne manque pas de salons, il accuse un sérieux manque en festivals.
Je ne suis pas dupe et j’imagine bien que les grands festivals du cinéma sont avant tout, aussi, de belles manœuvres en coulisse des grands studios et autres producteurs star. Mais cela est-il incompatible avec le strass, les paillettes et le talent ?

Quid d’un vrai festival du jeu vidéo qui ne serait pas qu’un décorum en carton pour un salon bien commercial lui ?

Le cinéma a par exemple son festival de Cannes, sa sélection bigarrée et parfois polémique, ses récompenses et sa quinzaine des réalisateurs. Un festival aussi bien ouvert aux professionnels reconnus qu’aux ambitieux anonymes, en passant par les vedettes internationales et les petites équipes inconnues. En dix jours, le cinéma est célébré autant par ceux qui le font, qui le financent que ceux qu’il distrait ou qu’il instruit.

Le jeu vidéo ne pourrait-il pas non plus avoir ce genre d’initiative ?

Un festival où les gros studios présenteraient leur prochain blockbuster en parallèle d’une compétition où seraient présentés des jeux de tout horizon ; où les petits éditeurs et autres indépendants pourraient s’échanger email et carte de visite ; où le simple joueur pourrait venir s’essayer à tous ces jeux, achevés ou encore prototypes …

Je serais bien hypocrite si je ne reconnaissais pas que ce genre d’initiatives pointent déjà ça et là depuis quelques années : les Game Awards ; la Game Developper Conference, l’Indiecade Festival.
Ce sont des débuts même si ces exemples restent encore trop axés sur des segments par trop délimités : le succès souvent commercial pour les GA ; l’aspect professionnel et purement créatif pour la GDC etc. J’aimerais voir un jour naître un festival melting pot de ces différents rendez-vous.

Je devine déjà certains prêts à me répondre qu’il n’y a pas de festival de cinéma sans star, ce qui pose un léger problème concernant le jeu vidéo. Je leur accorde volontiers ce point.

 

Mais qu’en est-il de la star trop souvent oubliée du jeu vidéo, à savoir le joueur ?

 

Qui en sera l’année prochaine ? Nous en tout cas, c’est certain.

Il y a peu, certains Cazeurs (dont votre serviteur) ont pu se rendre à l’édition 2015 du Stunfest à Rennes. Dans une tentative maladroite mais complètement assumée de raccrocher nos pérégrinations lors du rendez-vous breton à ce billet, je vais essayer de vous expliquer brièvement en quoi ce festival (et non salon) pourrait bien être le terreau d’un vrai festival du jeu vidéo en France.

Tout d’abord, un constat s’impose : ce n’est certainement pas après le porte-feuille du festivalier qu’en ont les organisateurs du Stunfest. Hormis les vétérans de Pix’n’Love, je n’ai rencontré aucun stand à seule portée commerciale. Pas de boutique affichant des produits à l’origine douteuse, l’ensemble de l’espace du Liberté de Rennes alloué au festival était dévoué à la découverte et au partage du jeu vidéo. Sans arrière-pensée.

Évidemment, la présence de sponsors en tout genre était là pour rappeler que le Stunfest ne s’était pas monté par la seule bonne volonté des contributeurs sur Ulule, mais l’association 3HitCombo a clairement réussi son pari de proposer un événement déconnecté de la vision « industrie » du média. Sur ce point, le Stunfest se présente tout simplement comme « l’anti Japan Expo ».

De plus, pour un festival que je savais de réputation grandement attaché à la scène des jeux de combat et où je m’attendais néanmoins à rencontrer les habituels stands retrogaming (bien présents), quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le vaste espace réservé aux développeurs indépendants. Tout un étage du Liberté permettait à plus d’une trentaine de jeunes studios français de faire passer leurs jeux à l’épreuve du test public. Qu’ils ne soient encore qu’à l’état de prototypes ou fraîchement sortis sur les plateforme de téléchargement, tous ces jeux ont permis de mettre en lumière une scène indé française très dynamique et ambitieuse. Et appréciée aussi. Cet espace n’a jamais eu à rougir en terme de fréquentation par rapport au reste des activités proposées lors de l’évènement.

Et c’est là la plus belle réussite du Stunfest : redonner au joueur sa vraie place, au centre du jeu vidéo.

Tournoi sur jeux de combat, superplay, découverte de jeux indé, conférence … A chacune des activités proposées, le festival offre un bel hommage au joueur tour à tour acteur et visiteur.

« A quand un vrai festival du jeu vidéo ? » me demandais-je un peu plus haut. Je ne sais pas si ce festival est possible, s’il pourra un jour exister. En tout cas, une chose est sûre, les terres armoricaines semblent suffisamment fertiles et accueillantes pour le voir naître là-bas. A moins qu’il n’y soit déjà.

 

La Rétro de Mai par Mikadotwix

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Nous en parlons régulièrement dans nos podcasts, nous aimons jouer à nos vieux jeux vidéo, et nous aimons également l’objet.
Malheureusement c’est aujourd’hui une réalité, il est extrêmement difficile de trouver des jeux complets et surtout a un prix décent.

À titre personnel, j’adore posséder l’objet, pas du tout dans l’esprit « regarde, j’ai la plus grosse, j’ai un Megaman X ultra rare de la mort qui tue », mais vraiment dans la mentalité de contempler l’objet et surtout de le partager avec des amis quand j’ai le plaisir de les recevoir.
J’ai toujours un petit sourire en coin quand un convive rentre dans ma Gaming Room, la chambre d’ami, et instantanément replonge dans sa jeunesse parce qu’il vient d’apercevoir un objet qui l’avait profondément marqué.

À La Caz’ Retro, notre Subby national s’est spécialisé dans la « remasterisation » de boîtes Super Nintendo (oui parce que je vois déjà le Professeur Oz râler qu’acheter un jeu Mega Drive en loose devrait être interdit par la convention de Genève), et franchement, le résultat est quasi imperfectible. Et moi, peut-être le savez-vous, mais mon plaisir caché est de faire des vrai-faux livrets  ou bien de restaurer les vignettes des jeux Game Boy quand celles-ci sont réellement abîmées.

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En me rendant sur le site Nintenbox, j’ai non seulement trouvé mon bonheur sur les vignettes Game Boy, mais le plus hallucinant, c’est que des scans de boîtes en haute résolution y sont également disponibles.

L’étincelle du « chic, je vais pouvoir donner une seconde jeunesse à mes jeux en loose » venait de monter jusqu’à mon cerveau.

Seulement voilà, vouloir imprimer une boîte, c’est plutôt noble quand on aime le retrogaming, le faire c’est une autre aventure. Surtout, réussir à en imprimer une sans avoir l’impression que l’on vient de faire une vilaine copie chinoise, c’est quasiment mission impossible.

Ou pas …

Ce que je vous propose donc, c’est de vous poster mes différentes recherches et résultats durant tout ce mois et, pourquoi pas, vous proposer des tutoriels. Si vous êtes sages, il n’est pas impossible que je propose un petit concours « Commandez vos boîtes rétro sur mesure ».

 

La Retro d’Avril par Sirocco

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Vous le savez bien, le podcast de La Caz’ Retro permet de donner en quelques heures un aperçu de l’influence d’un jeu, de la conjoncture qui accompagne sa sortie et la critique que l’on en fait, que ce soit celle de l’époque ou une plus contemporaine.

Quand on évoque The Legend of Zelda : A Link To The Past (que l’on nommera LTTP, par commodité), on parle d’une oeuvre particulièrement importante de son genre (action/aventure teinté de RPG) mais qui transcende sa seule catégorie pour s’imposer en véritable référence. Le jeu n’est pas simplement connu : il est terminé, re-terminé, étudié de près, analysé afin d’en connaître toutes les qualités et tous les détails, aussi techniques soient-ils.

Si le speedrun est perçu comme une discipline élitiste, animée par des fous qui ne savent pas quoi faire de leur temps, il s’agit d’un exercice qui relève de l’évidence une fois saisi le fait qu’un jeu achevé plusieurs fois par le joueur est de mieux en mieux connu de ce dernier. Et aussi plus rapidement terminé, dans la majorité des cas.

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Les palmes sont souvent dispensables dans le speedrun

Evidemment, il n’est pas difficile de trouver de la documentation sur le speedrun de LTTP tant le jeu de Nintendo a fait parler de lui. Il s’agit d’une pratique ancienne, sur laquelle de très nombreux runners s’exercent encore aujourd’hui (145 personnes référencées sur le leaderboards ZeldaSpeedRuns en NMG) et qui fait l’objet de régulières avancées, signe que la communauté demeure particulièrement active en la matière.

Il sera évidemment très difficile de préciser toutes les spécificités et particularités du speedrun de LTTP mais s’il est déjà possible de vous donner un aperçu de son fonctionnement, cet article de vulgarisation aura déjà atteint son objectif. Vous aurez dès lors les clefs pour admirer les prestations des speedrunners et comprendre les subtilités de l’exercice.

Quel Est Le But ?

L’objet d’un speedrun est de terminer le jeu le plus rapidement possible. Appliqué à LTTP, il s’agit donc d’atteindre la salle de la Triforce le plus rapidement possible. Toutes les manières de s’exercer sur le speedrun de LTTP (car oui, il y’en a plusieurs) partagent ce fait : l’exercice s’achève une fois que Link entre dans cette dernière pièce, qu’il ait vaincu Ganondorf ou non.

Même le TAS (tool-assisted speedrun : speedrun réalisé via émulateur avec l’usage d’outils parallèles pour assister le pratiquant) ne déroge pas à la règle. Le dernier input qui indiquera la fin de l’exercice correspond à l’entrée dans cette même salle.

Comment Ça Marche ?

Pour réaliser un speedrun de LTTP, il vous suffit, en théorie, d’un jeu et d’une console. Rien de plus. Rentrons cependant un peu plus dans les détails. Cette première phrase, si elle semble idiote, ne l’est pas tant que ça.

Pourquoi donc ? Tout simplement car le speedrun désigne à la fois une activité occasionnelle ainsi qu’une pratique compétitive. Le simple joueur qui tente de terminer le jeu un chronomètre à la main réalise déjà un speedrun. Par conséquent, un simple émulateur et une rom qui reproduit assez fidèlement le jeu suffisent donc pour vous qualifier de speedrunner. Il n’est donc même pas nécessaire de posséder une SNES et une cartouche, un émulateur est tout à fait toléré, et vous pouvez aussi vous exercer sur d’autres plates-formes tels que la GBA, qui possède un jeu LTTP dans sa ludothèque, ou la Virtual Console de la Wii.

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Les plus sérieux des speedrunners se réfèrent cependant à des versions plus spécifiques : la version 1.0 de LTTP, disponible sur Super Famicom. La cartouche en question correspond à la version la plus glitchée, la plus buguée d’entre toutes, ce qui permet de bénéficier de certaines astuces, de tricks, qui offrent le meilleur temps théorique pour accomplir l’aventure.

Quant au support utilisé, il n’est pas nécessaire d’investir dans une console japonaise, une run effectuée via certains émulateurs de la SNES ainsi que la Console Virtuelle (qui est aussi un émulateur) est parfaitement acceptée par la communauté des runners de LTTP, ce qui rend la discipline accessible à partir du moment où vous disposez d’un ordinateur suffisamment solide pour faire tourner SNES 9x.

Ça Dure Combien De Temps ?

Tout dépend de la manière par laquelle vous souhaitez terminer le jeu.

Et non, il ne s’agit pas d’une réflexion idiote, il existe bien des manières de terminer LTTP, plus ou moins rapides selon les contraintes que vous vous imposez. Moralité, les temps oscillent entre 0 : 01 : 37 et 01 : 43 : 21.

Pour vous expliquer pourquoi tant de différences, il suffit de comprendre comment sont fondées les catégories. A la manière de l’athlétisme, les temps varient essentiellement selon les catégories de course : 100m, 200m, 110m haies…Le speedrun fonctionne exactement de cette manière et les contraintes imposées correspondent à l’autorisation donnée ou non d’user de certains glitchs ou de certaines techniques.

Par conséquent, le format le plus rapide permet le recours à l’Exploration Glitch, un Out of Bounds (un glitch permettant de sortir des limites visuelles et physiques imposées par les concepteurs) qui permet d’achever le jeu en moins de deux minutes, tandis que la version la plus longue oblige le joueur à récupérer tous les quarts et réceptacles de coeur et presque tous les équipements à leur dernier niveau (ce qui permet de passer outre la tunique bleue. Les carquois et sacs de bombe n’ont pas à être récupérés).

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Selon le classement ZSR.com

Il existe cependant une catégorie qui jouit d’une notoriété particulière, celle que l’on nomme NMG, abréviation de No Major Glitch, et qui désigne une manière de terminer LTTP que l’on peut qualifier de « réglo » bien qu’elle permet l’usage de certains glitchs mineurs. D’ailleurs, NesBlog, via son émission Speed Game, vient tout juste de présenter une runneuse Française, KartSeven, qui exécute une démonstration de cet exercice.

Sans tourner autour du pot, la NMG est la manière la plus connue et la plus appréciée de pratiquer le speedrun de Zelda, et cela pour plusieurs raisons (liste non exhaustive et assez personnelle) :

  • la durée (~1h30), qui instaure une tension auprès des spectateurs, qui connaissent la durée du jeu et les étapes critiques qui attendent le runner,
  • l’accessibilité, sachant que les techniques les plus délicates n’y sont pas autorisées,
  • le potentiel d’optimisation, qui est connu de tous et qui se précise année après année, offrant une très grande marge de progression pour chacun,
  • l’aspect compétitif, car il s’agit du format le plus apprécié et où la communauté est la plus forte…

 Si pendant de très longs mois, Kryssstal a écrasé la concurrence avec une performance en 1 : 24 : 31 (le 13/08/2013) absolument incroyable et loin d’être parfaite (+12 secondes issues du lag émulateur et absence de recours au Superspeed, technique inconnue  à l’époque), de nombreux progrès et l’avènement d’un speedrunner Canadien particulièrement impressionnant ont permis de descendre sous cette limite, longtemps estimée infranchissable.

Xelna, le runner en question, débute en Septembre 2013 et s’impose aujourd’hui comme le meilleur dans sa discipline. A l’écoute du podcast, vous entendrez parler d’un 1 : 24 : 20 déjà exceptionnel. Et bien, le 20 Mars dernier, ce même runner atteint les sommets en gagnant 11 secondes supplémentaires pour terminer sur 1 : 24 : 09, après 18 mois de pratique, seulement. 

Impressionnant.

Et Les Français ?

Article connexe : Soldats Bleus (certains temps ne sont pas actualisés).

Et bien, sachez qu’ils se débrouillent pas mal du temps. Vous avez pu apercevoir le talent de KartSeven en la matière mais d’autres impressionnent par des temps notables et remarquables.

Revolver005, JeanClaude, IncroyableBB font partie des meilleurs dans la discipline. S’ils ne rivalisent pas encore avec les historiques (Jadin, Xelna, Acmlm…), leurs prestations demeurent néanmoins particulièrement fortes, approchant des dix meilleurs et figurant parmi les « sub 1h30″ (terminer la NMG en moins de 1h30, seuil incarnant un certain niveau de talent).

D’ailleurs, mention spéciale à l’ami Ajneb qui, s’il n’est Français mais Belge francophone, demeure la référence au niveau européen.

On pourrait s’attarder sur d’autres aspects de l’exercice mais l’article se fait long, la fatigue se fait sentir et il n’est pas certain que l’explication des techniques les plus avancées et les plus délicates à réaliser puisse intéresser, tant il est difficile de les décrire.

Néanmoins, une bibliographie est jointe au post afin que vous puissiez jeter un oeil à la base documentaire (Attention ! C’est en Anglais la plupart du temps) mais la meilleure chose à faire reste d’observer les runners. Et si vous avez des questions, n’hésitez pas à les leur poser, la grande majorité d’entre eux y répondront. Qui plus est, l’ambiance est particulièrement bonne chez les runners francophones cités au cours de l’article. Alors, autant en profiter.


Bibliographie

  • Zeldaspeedruns, pour les leaderboards et les vidéos des meilleurs temps personnels (Personal Best),
  • LTTP Wiki par Skarsnikus, pour les catégories, les techniques et les glitchs,
  • Les streams des runners cités dans l’article (les liens sont disponibles dans l’article).

La Retro de Mars par Oursique

 

Faisons le point sur ce qui est peut-être votre loisir ou même art préféré :

  • une série d’avancées technologiques a permis l’émergence de toute une industrie, de nouveaux métiers ;
  • il a fallu attendre longtemps pour avoir le son, la couleur, et qu’on en profite chez soi ;
  • faute de salles permanentes, on devait attendre le passage de foires pour en profiter ;
  • les salles avaient mauvaise réputation, les parents n’aimaient laisser leurs enfants y aller ;
  • les premières œuvres étaient souvent des clones d’une œuvre qui a eu un succès populaire ;
  • on s’attendait même à ce que le phénomène passe de mode et que les gens l’abandonnent ;
  • il a aussi fallu longtemps pour passer du format court à de longues et prenantes histoires ;
  • et il a fallu ce temps pour que ce nouveau média commence à être considéré comme un nouvel art.

 

Si vous pensiez à l’histoire du jeu vidéo, et à votre jeunesse dans les salles d’arcades, puisque nous sommes sur la Caz‘ rétro, j’ai réussi mon accroche.

Je parlais en fait de l’histoire du cinéma.

Le cinéma du début du 20e siècle doit encore faire ses preuves. C’est un phénomène de foire où l’on s’émerveille encore du simple fait de voir une image bouger. Et l’on regarde un énième film de policiers qui courent après des méchants. On reste encore proche du modèle du théâtre.

Il faudra attendre les années 10 pour que les premières salles permanentes ouvrent à Paris, et que des gens comme Chaplin — pour ne citer que lui qui en avait marre des recettes éculées — décident d’exploiter les possibilités uniques du support pour raconter des histoires comme il n’était pas possible de le faire avant. Et que s’enrichissent soudainement les codes cinématographiques que l’on connaît aujourd’hui.

L’expression « septième art » naît dans les années 10 mais son auteur bataille encore dans les années 20 pour la faire admettre. Alors que Chaplin a déjà réalisé plusieurs des chef-d’œuvres qu’on lui connaît.

Là où je veux en venir, au-delà du parallèle que j’ai établi avec l’histoire du jeu vidéo, c’est que nous, retrogamers, sommes au jeu vidéo ce que les cinéphiles sont au cinéma.

Je m’amuse moins de constater comment un cinéphile est reconnu pour sa culture par la société, alors qu’un retrogamer aura droit à des termes condescendants comme « nostalgique », « adolescent attardé », voire « geek » comme dans « toi t’es qu’un geek ».

Il y a du chemin… mais le cinéma a un siècle. Le jeu vidéo commercial n’en a même pas atteint la moitié.

 

 

Tenez, faisons justement le point sur le cinéma séculaire :

 

  • cette industrie pèse plusieurs milliards, rien qu’aux États-Unis par exemple ;
  • des créateurs (metteurs en scène, scénaristes, compositeurs) sont assez célèbres pour que le grand public puisse en citer ;
  • les métiers et les codes du cinéma sont enseignés dans des écoles spécialisées, pas dans les écoles de théâtre;
  • il ne viendrait à personne l’idée de contester le qualificatif d’art ;
  • personne ne perd non plus de vue que c’est un produit culturel de consommation, les deux sont possibles.

 

Le jeu vidéo commence à valider tous ces points. Pour le poids financier, c’est vite vu, c’est la première industrie culturelle, devant le cinéma, justement. Il est assez probable que votre entourage qui ne partage pas votre passion ait quand même entendu le nom de Shigeru Miyamoto. Mais pas de quoi avoir une série sur les game designers à Questions pour un champion.

Et le jeu vidéo continue de créer ses métiers et ses codes, et de les enseigner dans des écoles qui continuent de s’ouvrir.

Pas besoin de démontrer la nature de produit culturel. Reste donc la question de l’art qui fait débat. Il a fallu du temps au cinéma pour acquérir ses lettres de noblesse, il en sera de même pour le jeu vidéo. Non, ce n’est pas Flappy Bird qui élèvera le jeu vidéo au rang d’art. Mais les teen movies n’invalident pas le statut artistique du cinéma dans son ensemble. Ça n’a pas non plus empêché de continuer à créer des films de policiers qui poursuivent des méchants.

Attention, je ne dis pas que le jeu vidéo s’inspire du cinéma parce qu’il a grandi de la même façon. C’est tout simplement que les premières générations de créateurs étaient bercées de cinéma dès l’enfance. Et les générations actuelles ont grandi avec un jeu vidéo déjà avancé. Peut-on imaginer ce qu’ils seront capables de créer une fois devenus créateurs ? Chaplin avait-il imaginé le cinéma d’aujourd’hui ?

Je ne me sens personnellement pas capable d’imaginer à quoi ressemblera le jeu vidéo quand il soufflera ses cent bougies. Mais je ne doute pas qu’il existera encore.

OURSIQUE

 

 

La Retro de Février par Mehdi de Third Editions

Pour cette année 2015, l’un de nos voeux est de poursuivre et de prolonger les échanges avec d’autres amateurs de jeu vidéo et, plus particulièrement de retrogaming. Que ce soit par le biais de participation à nos émissions ou en ouvrant nos colonnes à d’autres intervenants. Nous sommes donc très heureux d’avoir vu Medhi El Kanafi des toutes jeunes Third Éditions accepter de se prêter à l’exercice de la rétro du mois. Place est donc faite à quelqu’un aussi habitué à manipuler le pad que la plume.

Le Retrogaming autrement

Quand je souhaite me replonger dans un vieux titre, je ne joue pas, je lis ; je ne sors pas une manette, mais un magazine. En effet, ce que je préfère, pour découvrir ou redécouvir un jeu ancien, c’est lire : des articles, des tests, des dossiers — j’ingurgite ainsi tout ce qui peut me renseigner à son sujet. Cette pratique, que l’on pourrait qualifier d’« étrange », s’applique aussi à des jeux auxquels je ne me suis pas essayé à l’époque. Dans la circonstance, la nostalgie ne devrait pas faire son effet… Et pourtant… Le retrogaming, c’est plus qu’une console, une cartouche et un pad, c’est toute une époque ! Prendre connaissance d’un jeu par la lecture représente pour moi une véritable découverte — d’une œuvre, mais aussi d’un contexte économique et culturel. Des informations qui ne se laissent guère appréhender par le seul prisme du jeu.

Cette amour que j’ai avec la lecture consacrée au jeu vidéo, je l’entretiens depuis toujours. Avec Nico, mon ami d’enfance et aujourd’hui associé, nous nous levions très tôt pour enfourcher nos vélos et aller acheter nos magazines spécialisés. Toutes les fins de mois, le rituel se répétait, et cela plusieurs jours de suite. Nous étions adolescents et déjà passionnés par ces textes. Par substitution, nous jouions aux titres présentés au sein des colonnes des magazines, et sans les cartouches, nous nous forgions déjà une culture du jeu vidéo. Cette relation à la presse, nous l’avons, je pense, tous eue. Notre cas n’est pas une anomalie. À treize ans, nous n’avions, comme beaucoup, pas les fonds pour acheter plusieurs jeux par an. Néanmoins, il nous fallait étancher notre soif vidéoludique. Internet n’étant pas ce qu’il est aujourd’hui, c’est à travers les phrases et l’expérience des journalistes spécialisés que nous vivions notre passion : un constat qui nous permet de saisir pourquoi le statut de journaliste jouit d’un si grand prestige auprès des joueurs, pourquoi on constate une telle admiration à l’égard de ce corps de métier et de ceux qui le pratiquent au quotidien.

À ce jour encore, la lecture me fait revivre de grandes épopées ludiques à travers des livres et non plus seulement des magazines. Le format court des tests (papier ou Internet) limite la projection que les mots nous permettent de faire. Les sagas devenant sans cesse plus riches il fallait que les récits sur le jeu vidéo s’étendent sur un bien plus grand nombre de pages pour stimuler notre imaginaire. Alors, pour satisfaire notre propre appétit de « littérature » spécialisée, Nico et moi avons décidé de partir à l’aventure. Avec un magazine tout d’abord, Console Syndrome, puis une maison d’édition du même nom. Au cours de ces quatre ans, chez CS, puis Pix’n Love, et aujourd’hui Third Éditions, nous avons eu à cœur de retranscrire au mieux par des phrases ce qu’un jeu vidéo peut offrir par son gameplay. L’entreprise est difficile, pour ne pas dire impossible ; cependant, raconter dans un livre les coulisses de la création d’une saga, puis en développer l’univers et enfin analyser les rouages de ses systèmes nous fait éprouver à nouveau des émotions liées directement aux jeux. L’imaginaire et les souvenirs sont hautement sollicités, car pour certains de nos ouvrages, nous avons fait le pari de ne pas inclure de visuels. Pour être tout à fait sincère, ce « choix », à l’origine, n’en était pas vraiment un, puisque résultant de contraintes de droit à l’image. Toutefois, nombre de lecteurs nous avouent apprécier ce qui entre-temps est devenu une prise de position. En l’absence de repères visuels venant « parasiter » la lecture, l’attention se porte uniquement sur le texte, nous faisant par voie de conséquence voyager davantage dans notre imaginaire. Un peu à l’image de nos cinq sens : si nous nous voyons amputer de l’un d’eux, les quatre restants fonctionneront de façon plus intensive afin de pallier ce manque.

Je n’apprendrai rien aux lecteurs de La Caz’Retro en disant que le retrogaming représente bien plus qu’une mode. L’édito d’Achille Micral l’a très bien exposé, d’ailleurs. Avec Third Éditions, nous essayons à notre mesure d’alimenter de différentes manières ce mouvement si vaste. Par nos ouvrages, nous souhaitons apporter notre contribution à la conservation du patrimoine du jeu vidéo, mais nous désirons aussi faire simplement plaisir aux lecteurs, en leur rappelant de bons souvenirs ou en leur offrant des informations supplémentaires sur les séries de jeux qu’ils affectionnent. Pour nous, lire c’est aussi jouer !

Mehdi

La Retro de Janvier par Anfalmyr

Vœux Idéaux

Nous revoilà donc après quelques jours de vacances à l’occasion des fêtes de fin d’année, boostés à bloc pour entamer cette année 2015 qui s’annonce pleine de promesses! J’en profite d’ailleurs pour vous souhaiter à toutes et à tous une excellente année, en espérant vous voir toujours plus nombreux à partager sur nos forums et à nous écouter tous les mois. Et si pour une fois j’en faisais aussi, des vœux?

  • Pour cette année 2015 je souhaite trouver un Multi Mega à moins de 50€ en bon état, oui bon je peux toujours rêver je sais.
  • Je souhaite ne pas voir sur les réseaux sociaux une image de GTA III avec la mention « t’es vieux si t’as connu ça ».
  • Je souhaite que les râtisseurs de France se prennent une soudaine passion pour les nains de jardin et se mettent à spéculer sur ce marché en plein essor plutôt que de faire grimper les prix du retrogaming.
  • Je souhaite que Marcus joue à la Sega Saturn.
  • Je souhaite que le milieu du podcast français trouve un nouveau souffle parce que j’ai l’impression qu’on tourne un peu en rond (nous les premiers bien sûr). On voit çà et là des initiatives de monétiser  le podcast français (ou tout du moins amortir les investissements), parfois avec succès, parfois non; mais je ne vois toujours pas une structure tangible se créer autour du format. De plus, la relative facilité de création d’un podcast fait qu’on voit poindre de nouveaux venus qui n’ont malheureusement pas pris le temps de chercher une manière originale de partager leur passion et qui vont faire que notre médium va arriver à saturation, à l’instar du marché du livre à thématique vidéoludique dont les meilleurs ouvrages souffrent malheureusement de l’offre trop grande qui a envahit les rayons de la FNAC.
  • Je souhaite que Sega comprenne qu’avant de faire des films sur ses vieilles licences, ça serait p’tet pas mal d’en faire des bons jeux.
  • Je souhaite avoir AHL comme invité dans un podcast de La Caz’ Retro
  • Je souhaite trouver du temps pour jouer.
  • Je souhaite que Biskot puisse être publié cette année.
  • Je souhaite entendre plus d’avis féminins sur les ondes de La Caz’ Retro
  • Je souhaite qu’un de nos poditeurs parviennent à obtenir le highscore au Grand Quiz (prochain numéro le dimanche 1er février)
  • Et pour cette année 2015 je souhaite que le film PIXELS de Chris Columbus (adapté du court métrage du français Patrick Jean) soit une honnête lettre d’amour au retrogaming et non pas une pantalonnade vulgaire surfant sur une mode qu’ils n’auraient pas comprise.

 

 

Et vous, ça serait quoi vos vœux pour cette nouvelle année? En attendant le retour des podcasts le 13 Janvier, n’hésitez pas à partager vos vœux et vos bonnes résolutions pour 2015  ! La deuxième partie de la saison 04 de La Caz’ Retro, c’est parti ! 

 

La Retro de Décembre par Achille Micral

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Le rétro, ça rend pas idiot

Lorsque notre cher Anfa’ m’a demandé d’écrire un édito pour évoquer en votre compagnie la victoire d’un site que je connais bien (Rom Game) aux Golden Blogs Awards 2014, ce fut pour moi la VRAIE récompense. Déjà tout ébaubi d’avoir remporté ce trophée, imaginez la joie de l’auditeur et fan assidu des podcasts de Lacaz que je suis. En revanche, satisfaire à la demande d’Anfa’ ne sera pas chose facile, car je me trouve ici dans l’antre du rétro, tout petit, tout admiratif.

Il m’a été demandé de donner ici ma vision du rétrogaming. Personnelles et peu originales, mes pratiques vidéoludiques ne vous apprendront sans doute pas grand-chose. Sachez juste que je brûle du même feu que vous et que j’ai usé mes manettes et mes yeux aux mêmes pixels. Nourrit aux mamelles de Commodore et de Maître Sega et éduqué par un PC 1512 poussif, je ne me suis d’ailleurs que sporadiquement exprimé sur la question dans Rom Game, jugeant que c’est plutôt en traitant l’actualité des autres et en passant les plats qu’une idée directrice sortira de tout cela. Et après presque 2 ans de pérégrinations dans le microcosme du retrogaming, voici ce que je peux dire de cette culture.

Un acte social avant tout

Au-delà des définitions qui auront bien du mal à embrasser tout le retrogaming, celui-ci étant une religion aux nombreuses églises, il est possible d’en dégager la substantifique moelle en considérant les pratiques qu’il engendre.

Si le jeu vidéo est un acte social, le retrogaming l’est peut être encore plus. J’estime qu’avec la politique et le foot, le jeu vidéo est un sujet où la palabre s’exerce avec le plus d’appétit. Tailler le bout de gras autour d’un jeu est le sport favori du retrogamer. Il n’hésite pas à s’adresser à de parfaits inconnus sans doute parce qu’en frottant sa manette à celle d’autrui, le retrogamer parle avant tout de lui. Son espace de jeu personnel, bien que confiné aux limites fixées par sa propre expérience, est ouvert sur l’autre. Sa nostalgie intime devient le ferment de rencontres et de copinages, de polémiques et de grandes découvertes autour d’une culture commune. Bref le prétexte à discuter.

Le retrogaming peut donc créer la parole et la relation. Jugez plutôt : dans son livre « Les jeux vidéo, ça rend pas idiot ! », Yann Leroux cite l’exemple de François Lespinasse, un psychologue qui débloque la parole chez l’enfant présentant des troubles graves de la personnalité grâce au jeu vidéo. Utilisant Super Mario comme médiateur, il fait parler les enfants de jeux vidéo et améliore leurs interactions. Il n’en faut pas plus pour tordre définitivement le coup à la doxa qui veut que le jeu vidéo est facteur d’isolement social et affectif.

L’école de la convivialité

Nouveau venu dans le paysage des blogs retro (mais pas que) Rom Game a été très vite et très bien accueilli en raison de la bienveillance naturelle que je perçois dans la famille du retro.

Une des vertus premières du retrogaming est sa convivialité. Il suffit de voir le nombre de conventions et soirées qui fleurissent en France, il suffit également de compter le nombre croissant de médiathèques qui incorporent les jeux vidéo (et plus précisément le retrogaming) à leur programme et les bars qui s’ouvrent de plus en plus nombreux. Parler du jeu vidéo et de son histoire, le pratiquer aussi, c’est utiliser un ciment pour se construire en commun.

Il y a bien les guéguerres intestines du type Wahwah contre Hedge, ou les polémiques contre le Joueur du Grenier ou Marcus, mais dans l’ensemble, on constate que le retrogaming est devenu un espace convivial et apaisé basé sur l’entraide et le volontariat. Voyez avec quelle bonne humeur les échanges se font sur Lacaz et combien ils ont fédéré leurs auditeurs ! Oui, vecteur essentiel de conversations, le retrogaming offre toutes les garanties pour tisser des liens de qualité, d’autant que le discours autour du jeu vidéo ancien a gagné en maturité puisqu’il est prononcé dans son ensemble par des adultes de bonne volonté.

Grâce à l’activisme de passionnés, le retrogaming a grandement contribué à l’effort de réhabilitation du jeu vidéo. En le rendant sympathique et en faisant de lui un sujet d’étude, le jeu vidéo effraie de moins en moins dans les chaumières et auprès des médias. Il est vrai que montrer à ses détracteurs les plus virulents un épisode de Mario aura tendance à plus les rassurer qu’une séquence de Dark Souls !

Un espace de transmission

Nous avons commencé jeune et nous prenons des rides. Certains d’entre nous sont devenus parents et ce loisir de gosses est devenu un hobby adulte. Mikadotwix ne me contredira pas, il y a chez les plus jeunes un plaisir immédiat et une certaine appétence à découvrir les jeux « historiques ». La difficulté n’est donc pas de montrer les choses, mais de séparer le bon grain de l’ivraie.

Le retrogamer se transforme ainsi en passeur. La démarche d’archivage et de sauvegarde, cette quête quasi impossible et désespérée de l’exhaustivité, Pix n Love, Lacaz, MO5, MobyGames ou encore unseen.com (qui répertorie les jeux avortés) l’accompagnent heureusement d’une mise en perspective. Dans la grande bibliothèque que les prochaines générations de gamers consulteront, je suis, ils sont et vous êtes ceux qui transmettent le message.

Par nos blogs, nos podcasts et nos commentaires, que nous soyons passéiste, collectionneur, bricoleur, développeur, historien ou simple nouveau venu, nous construisons une certaine idée du retrogaming qui dépasse la simple nostalgie. Formateur et véhiculant des savoir faire techniques et artistiques, le retrogaming est selon moi la meilleure porte d’entrée vers le numérique.

J’en veux pour preuve ces associations comme Fréquence Ecole ou Pédagojeux qui utilisent le retrogaming pour promouvoir l’accompagnement des pratiques numériques des enfants et des adolescents par leurs parents. L’usage du Retrogaming permet aux parents de se mettre à la place de leurs adolescents, de relativiser leurs inquiétudes et d’envisager des scénarii positifs autour du jeu vidéo. Plus encore, c’est l’occasion idéale de favoriser un temps de partage familial, ludique, autour de parties jouées en famille.

Conclusion

Je crois qu’aimer le jeu rétro, c’est comme aimer Canal+ à ses débuts ou l’émission Droit de Réponse, c’est aimer un ensemble de choses qui sont de l’ordre de la spontanéité et de la grande récréation. Hebdogiciel, Micronews, Televisator, le catalogue de jeux Amiga… tout un joyeux bordel duquel sort une émulation saine (sans jeu de mot). De ce point de vue, oui, je suis passéiste. Mais en l’étant, je crois être progressiste car ma pratique s’accompagne de discours. C’est ce que j’ai en commun avec Lacaz et c’est ce qui me passionne dans le retrogaming.

Épilogue

2034. Il est devenu absolument impossible pour le commun des mortels de jouer sur Atari 2600 ou XBOX ONE. Préservés dans le Musée du Jeu Vidéo de l’Association MO5.com dont la collection permanente se trouve au Palais de Tokyo, les vieux matériels attirent 220 000 visiteurs par ans.

Ceux qui ont connu la Playstation 8 se souviennent de la rusticité de la console. Sony n’est plus et Sega vient de sortir une nouvelle machine. Une aile du bâtiment est aménagée à la gloire des précurseurs du retrogaming francophone : 300 mètres carrés vous présentent documents à l’appui la vivacité de la joyeuse bande de Lacaz, la ténacité des forçats de l’association MO5.com, le talent d’un Jibé… tout ceux sans qui tout cela aurait disparu.

La Retro de Novembre par Professeur Oz

bannière oz

Les joueurs, c’était mieux avant !

S’il y a bien une phrase que j’aime à répéter comme un leitmotiv, c’est « le jeu vidéo, c’était mieux demain ». Manière personnelle de dire que s’il est toujours agréable de se retourner sur le passé de notre loisir préféré, il y a aussi des choses vraiment excitantes et passionnantes à attendre de ce média. Au vu de quelques faits récents dans l’actualité des dernières semaines, il m’est plus difficile d’établir le même constat concernant ceux ou celles qui se trouvent en face du jeu vidéo : les joueurs.

Ça faisait un moment que je voulais parler des différents thèmes abordés dans cet article, mais les différents dérapages qu’on a pu voir dans les média récemment m’ont incités à revoir ma copie pour, plutôt que d’en donner mon ressenti, m’en servir pour alimenter une autre question. C’est donc un édito du dimanche soir que je vous propose, un édito fait des restes des semaines passées et qui, saupoudré d’un brin de mauvaise foi, va tenter d’expliquer pourquoi les joueurs de jeux vidéo, c’était mieux avant !

Quand Antoine déconne…

Oui bon, je sais ce que vous vous dites « quel intérêt de revenir sur cette histoire sur un site de rétrogaming ? » Deux choses :
_ d’une : pour faire du clic évidemment !
_ de deux : parce que l’impact de Twitch et consort sur les habitudes de bon nombre de joueurs est une chose qui me fascine autant qu’elle m’inquiète un peu depuis un moment. Et en ce sens, en plus de m’avoir plutôt amusé, je dois avouer que j’ai tendance à être un peu d’accord avec Antoine de Caunes quand moqueur il assène :

 « Il y a donc des gens qui regardent d’autres gens en train de jouer… Faut vraiment avoir rien d’autre à foutre de sa vie. »

Allez ! Ramassez les fourches, la corde, l’huile et les plumes cinq minutes. Laissez-moi donc exprimer mon point de vue.

Je suis d’une génération où, quand le jeu vidéo se pratiquait à plusieurs, il se faisait souvent sur un canapé où on se battait pour savoir qui tiendrait la ou les manettes. Si frustration il y avait de se voir réduit au seul statut de spectateur, n’ayant pour seule consolation que le pot de pâte chocolatée à l’huile de palme à défoncer sur un quignon de pain, il y avait aussi beaucoup de plaisir à se muer en voyeur vidéoludique et à égrener les conseils à « l’Élu » possesseur de la manette :

« Va à droite !
– Attention derrière toi !
– Ne prends pas ce masque, il ne sert à rien ici !
– Put#& mais je t’ai dit d’aller à droite, t’as une manette pour gaucher ou quoi ?»

Franchement, avouez que ça vous rappelle des souvenirs !

Cette convivialité qu’on retrouve aussi dans les jeux de société, me semble assez peu présente dans l’univers du streaming. Forcément, si on enlève la présence physique d’amis autour de soi, dans son salon, oui, moi aussi je trouve que regarder d’autres gens en train de jouer est assez désolant. Mon ressenti n’est pas celui d’un donneur de leçon ou d’un vieux con, mais celui d’un trentenaire qui travaille, qui sort avec ses amis ou sa famille et qui n’a pas forcément beaucoup de temps pour jouer dans une semaine. Alors quand j’ai quelques heures libres devant moi, je préfère les passer à jouer plutôt qu’à regarder d’autres le faire à ma place.

Bien entendu beaucoup d’entre vous me rétorqueront à raison que le streaming a d’autres qualités, comme de pouvoir regarder des joueurs pro donner des conseils sur le jeu de combat à la mode ; ou de voir un speedrunner dévoiler les secrets d’un jeu pour le finir le plus rapidement. Sans oublier de mentionner ces petits jeux qui se sont vus être mis en lumière par un youtubeur à succès !

Néanmoins, quand j’entends certains de mes élèves dire qu’ils connaissent un jeu non parce qu’ils y ont joué mais parce qu’ils ont regardé un walkthrough sur le net, ça m’interpelle ! Jusqu’à quel point Twitch, Youtube et consort « télévisionise » le jeu vidéo, média actif et même interactif, en rendant certains joueurs passifs, en les transformants tout simplement en téléspectateurs ? Combien y a-t-il de joueurs à passer plus de temps à choisir leur chaînes de streaming qu’à choisir le prochain jeu qu’ils vont acheter ?

Oui j’exagère, mais ça n’est rien à côté de ce qu’on a pu voir dernièrement sur les Internets.

Gamergate : la porte des étrons

Évidemment, je surinterprète la petite moquerie de de Caunes. Peut-être qu’il voulait vraiment se moquer des joueurs ? Peut-être qu’il voulait juste faire le malin ? Peut-être qu’il n’en a tout simplement pas grand chose à foutre ? En tout cas, rien de très étonnant quand on se rappelle de quoi il était capable sous les traits d’un « pine d’huitre » ou d’un « Didier l’Embrouille » du temps de Nulle Part Ailleurs.

Une chose est sûre, c’est qu’il ne devait certainement pas s’attendre au torrent de réactions négatives (et je reste poli) qu’il s’est vu récolter le week-end suivant sa déclaration.

Parce que plus que l’évolution même des habitudes des joueurs, qui reste de toute façon mon interprétation du phénomène, ce sont les comportements de certains qui sont tout bonnement flippants, encore une fois principalement sur Internet. Que des gens se soient sentis rabaissés, blessés par cette remarque, c’est naturel. On le sait, le jeu vidéo est encore diversement apprécié en société et ce ne sont pas ceux qui ont grandi dans les années 80/90 qui viendront me contredire. Néanmoins, est-ce que cela justifie les saillies franchement agressives que certains ont pu se permettre à l’encontre du présentateur sur Twitter, l’interpellant d’une manière qui ne donne vraiment pas envie de s’intéresser aux joueurs, voire même d’en avoir peur ? Non certainement pas.

Est-ce que cela justifie que l’on fasse une pétition pour réclamer des excuses ? Non, certainement pas.

J’ai le souvenir qu’avant on faisait des pétitions pour des causes nobles (lutte pour les sans papiers etc), qu’il fallait battre le pavé et se frotter à la foule pour récolter quelques signatures. Là, on crée une pétition en ligne et on la signe comme on like une vidéo de chat sur Facebook.

Les plus optimistes me rétorqueront que cette frange de joueurs révoltés (et révoltants) ne représente qu’une minorité bruyante là où une grande majorité des joueurs s’en cognent joyeusement et pratiquent leur loisir sans se soucier des remous souvent véhiculés par des sites en manque de clics. Mais cette pétition a récolté plus de 75000 «  signatures ». Peut-on parler de valeur négligeable ? Je ne crois pas et cela me désole …

Après qu’Antoine de Caunes ait écrit un tweet annonçant ses excuses pour sa prochaine émission, on a vu des joueurs, et même des célébrités du petit monde du jeu vidéo en France, se moquer de ce revirement et appeler au boycott de ces excuses. J’ai cru un moment en une pétition refusant les regrets de l’ancien Didier l’Embrouille… Là aussi, cela me désole.

Et là encore, on ne parle que d’un fait français. A l’échelle mondiale, les exemples d’imbécillité généralisée de la part de nombreux joueurs en déficience neuronale ne manquent malheureusement pas. Il y a quelques temps, le mécontentement de beaucoup de joueurs à l’égard de la fin de Mass Effect 3 a fait couler beaucoup d’encre. Là encore on a vu rapidement une pétition apparaître, témoignant de l’indignation « de joueurs spoliés, lésés ». Quant au point de vue des auteurs et du respect de leur travail, on cherche encore. Quelqu’un a un synonyme pour désolant ?

On aura beau me répondre que là encore tous les joueurs ne sont pas comme ça, et heureusement ! Ce qui m’inquiète, c’est la résonance toujours croissante que l’on donne à ces râleurs. L’écho de plus en plus retentissant que semblent avoir ces joueurs qui ne sont jamais d’accord et qui se sentent toujours agressés. Et petit à petit, sans que rien n’y fasse, gonfler à coup de retweet, reddit et autres, la confiance s’installe, la mauvaise parole se libère, les propos parlant de moins en moins de jeux vidéo et de plus en plus de faits de société maladroitement passés au filtre d’un média qui ne sait pas encore comment traiter ce genre de sujets.

Et on en arrive à des phénomènes comme le gamergate.

Soyons clair, il est hors de question de chercher à entrer dans le débat. Je n’en ai ni l’envie, ni surtout les compétences. Je n’ai suivi cette triste affaire que de très loin et je n’ai clairement pas suffisamment de données pour comprendre réellement ce problème dans son intégralité.

Cependant, comment peut-on en arriver à ce que des gens s’insultent à longueur de forum ou de tweets alors qu’il suffirait de s’ignorer ? Comment peut-on en arriver à ce que la vie privée d’une personne soit étalée avec force de détails sur certains sites ? Comment peut-on arriver à ce qu’une personne soit obligée d’annuler une conférence parce qu’elle a été menacée de mort ?

Et là encore, à la base, on parle de joueurs ! Des gens qui jouent avec leurs consoles, leur PC ou leur smartphones !

Des joueurs qui cherchent juste à parler de ce qu’ils aiment ou n’aiment pas dans le jeu vidéo. Comme tout joueur le fait depuis que ce média existe. Qu’est-ce qui fait que les passions se déchaînent au point de renvoyer une image aussi dégradante des joueurs ? Car ne nous leurrons pas, si tous les joueurs n’ont certainement pas la bave et le sang à la bouche, ce genre d’excités suffit à jeter l’opprobre sur l’ensemble de la communauté des joueurs.

Tweeter n’est pas jouer

Il est très facile de faire le lien avec les réseaux sociaux, ou plus largement, avec la facilité d’expression qu’octroie Internet. Certains trouvant derrière leur écran la confiance, si ce n’est la rage, qu’ils n’auraient pas AFK.

Là encore, il n’est pas question de jouer les accusateurs face à Twitter, Facebook et autres. Certainement pas. Je serais bien mal placé, moi qui en abuse copieusement. Je les utilise et j’apprécie la souplesse et la facilité que ce genre de réseau offre. Mais j’en mesure également les limites, voire les pièges, même s’il m’arrive aussi de tomber dedans.

Car, que ce soit pour le jeu vidéo, le cinéma, la politique ou tout ce que vous voulez, ces réseaux ont largement élargi le cercle de nos débats. Souvenez-vous, pour les plus vieux, lorsque vous parliez d’un jeu avec vos amis, que vous soyez d’accord ou non, votre discussion se faisait justement avec des amis. C’est-à-dire des personnes que vous connaissiez, qui vous connaissaient. Les échanges, qu’ils soient posés ou vifs, se faisaient généralement dans un respect mutuel lié à la complicité d’un groupe de copains.

Quid de cette complicité avec Sephiroth_de_creteil, mystérieux individu qui vient vous insulter sur Twitter après être tombé sur un retweet ou vous partagiez un gif trop rigolol sur la mort de Aerith ?

En clair, les réseaux nous ont fait passer du cercle d’amis avec qui on pouvait parler de tout, au cercle … d’inconnus avec qui ont prend des risques de parler de tout. Je ne vois pas trop comment le dire autrement.

Ajoutez à cela cette nécessité, proche du complexe, très caractéristique de beaucoup de joueurs, d’être au courant de tout ce qui se fait dans le jeu vidéo et, surtout, de jouer au dernier gros jeu dès sa sortie pour pouvoir le plus rapidement donner son avis (dont généralement tout le monde se contrefout), et vous obtenez un mélange détonnant où tout le monde a son mot à dire mais personne ne s’écoute. Chacun détient la sainte parole, forcément la sienne, et admettre qu’on a pu se tromper est d’autant plus inadmissible quand cela se fait sous les yeux virtuels de centaines de followers anonymes. « Non, ce n’est pas possible, j’ai forcément raison ! Voyez donc, j’arrive bien à trouver d’autres personnes qui sont d’accord avec moi ».

C’est un problème sans fin …. Comme cet article d’ailleurs !

Voilà, le joueur de jeu vidéo, c’était mieux avant parce qu’il ne représentait pas un paradoxe ambulant. Le paradoxe qui le fait aujourd’hui jouer moins pour regarder des inconnus le faire à sa place alors qu’il veut pourtant jouer à tout pour lui aussi pouvoir exprimer son opinion. Le paradoxe qui fait qu’on en vient à parler de titres sur lesquels on n’a même pas mis les mains, condamnant à l’échafaud des jeux sans avoir ne serait-ce qu’essayé ce qui fait justement la particularité du média jeu vidéo : son gameplay.

Le joueur de jeu vidéo c’était mieux avant parce qu’il échangeait avec d’autres passionnés en espérant secrètement que son loisir préféré soit un jour reconnu. En espérant qu’un jour le jeu vidéo serait capable de parler d’autre chose que de plombier, de zombies, de magiciens ou de princesse en détresse.

Et alors qu’on touche enfin du doigt cette perspective d’un jeu vidéo plus mature, capable d’aborder des thèmes plus sérieux, certains joueurs, trop de joueurs, viennent montrer au monde entier que si le média a bien évolué, il n’en est pas de même de ceux qui le pratiquent.

Les mentalités évoluent, certains joueurs le devraient aussi !

La Rétro d’Octobre par Mikadotwix

Nous l’évoquons régulièrement en émission, mais je suis resté une bonne dizaine d’années (entre 1998 et 2008) pratiquement sans toucher aux jeux vidéo. Tout cela s’explique par les sorties entre amis 😉 , la vie de couple puis le premier enfant. Ajoutez à cela le peu de sommeil que nous accorde un nourrisson, et bien croyez-moi que le jeu vidéo ne fait plus parti de votre vocabulaire.

 En 2008, les fêtes de Noël approchant, un ami m’annonce très fièrement avoir fait l’acquisition d’une PS3 et je me suis surpris à le jalouser car j’avais furieusement envie de découvrir ces fameux jeux en « HD ». J’ai donc choisi plus par prix que par affinité une Xbox 360 qui semblait correspondre à mes envies, et je dois avouer que depuis cette période, j’ai totalement replongé dans ce médium qui occupe une grande partie de mes temps libres, à tel point que j’ai commencé à me questionner sur ce que j’avais pu louper vidéoludiquement sur l’ère PS2, GameCube et Xbox.

 Parallèlement, un ami d’enfance avec qui j’ai fais mes armes sur Windjammers, m’invita à passer une « Soirée Retrogaming » d’une association dont il fait partie nommée la « RGC » (pour Retro Gaming Connexion) :

Retrogaming? c’est quoi ce terme barbare?
– Mais si viens! tu verras, on va jouer à la Super Nintendo !
– Mouais! c’est curieux ton délire. C’est pas une passion pour gosse ? Ok, je joue aux jeux vidéo, mais je fais du Gear Of Wars, enfin un truc d’adulte quoi !

Plus pour lui faire plaisir que par envie, je me suis rendu à cet évènement, et là, je dois le dire, j’ai vu la lumière. Pardonnez-moi du terme, mais j’ai kiffé ma r*ce de (re)jouer à un Mario Kart, de m’apercevoir que j’avais encore du skill sur F-Zero ou bien de perdre la vue sur GoldenEye 64 à 4 joueurs sur un vidéoprojecteur.

J’ai (re)découvert selon moi l’âge d’or du jeu vidéo par Môsieur Nintendo. C’est précisément à cette soirée bien évidement animée par des passionnés que j’ai compris ce qui me manquait sur cette nouvelle génération de jeux vidéo tout connecté : « LA CONVIVIALITÉ ».

Bien sûr, je prends énormément de plaisir à jouer en ligne aux jeux co-op ou aux fameuses hordes de Gears of Wars avec mon comparse Loupign, mais aucun réseau  ne remplacera le multi local serré à 4 sur un vieux clic-clac défoncé à jouer des coudes pour se gêner en parties et surtout se nommer par tout les noms d’oiseaux dès qu’on l’on se fait shooter devant la ligne d’arrivée par une carapace ou que l’on se fait courser par 3 fantômes affamés qui n’ont qu’un seul but, celui de vous bouloter afin de piquer votre place ou bien encore d’hurler un « Miss Two Points » devant un public en état de transe.

Vivement le Week-end du 8 et 9 novembre  que je puisse montrer à mes frères de La Caz’ Retro qui est le boss sur Windjammers et Pac-Man VS 🙂

La Retro de Septembre par Anfalmyr

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Hello les campeurs et haut les cœurs ! On range les tongs, on vire ces horribles bracelets en caoutchouc que vous avez exhibé fièrement tout l’été, et on se remet aux choses sérieuses : La Saison 04 de La Caz’ Retro, c’est maintenant !!

Alors, calmons vos ardeurs tout de suite, cette saison ne chamboulera pas autant vos habitudes que lors du « grand bouleversement » de septembre 2013 comme les historiens décrivent nos changements multiples au lancement de notre troisième saison. Non, cette saison nous allons poursuivre notre évolution en approfondissant ce qui vous a plu l’année dernière et en améliorant ce qui à notre goût aura eu moins d’impact.

Parlons tout d’abord des podcasts, puisque c’est un peu notre épine dorsale ! Si notre formule a naturellement évolué depuis trois saisons, nous avons souhaité apporter un peu de frais à sa structure afin d’être plus cohérents avec ce que nos podcasts proposent désormais. Le fond reste le même, à savoir mettre en avant les souvenirs des joueurs plutôt que de vous pondre des reviews sans âme. C’est notre identité et on n’est pas prêt de changer ça. Vous pourrez donc découvrir des nouvelles rubriques ainsi que plus de place laissée aux OST, ainsi qu’une bien belle surprise mais on vous laissera le loisir de le découvrir par vous-même…

Pour les vidéos et les lives, nous apporterons quelques changements afin de mieux correspondre à ce que vous aimez dans ces formats, tout en cherchant çà et là à anticiper vos attentes. De plus, suite aux récentes modifications de droits sur Twitch, nous resterons le plus vigilants possible afin que nos lives restent un moment de détente à partager entre cazeurs. À ce titre, nous allons renouveler Le Grand Quiz qui vous a bien plu l’année dernière, et cette fois-ci nous souhaitons ouvrir ce quiz à nos poditeurs, et vous accueillir comme candidat sur ces émissions en direct. Nous avons programmé trois quiz tout au long de la saison, mais ça on y reviendra en temps utile dans un papier dédié. Les énigmes, les Strips et les articles continuent bien évidemment; il y aura peut-être de nouvelles choses à venir au court de la saison, mais dans l’ensemble nous allons continuer sur la belle impression de la saison 03 qui vous a bien plu. On ne va pas réinventer la roue chaque année, mais si on peut vous rendre le voyage encore plus confortable, on le fera !

Nous restons évidemment actifs sur les réseaux sociaux et vous êtes chaudement conviés à nous faire part de vos différents retours, on lit tout, donc profitez-en !

Il ne me reste plus qu’à vous remercier de votre soutien; vous remercier de nous avoir suivi durant l’été avec les Bonus Stage et notre premier magazine d’été « La Plag’ Retro ». La Caz’ Retro, saison 04, ça commence maintenant, et on vous donne rendez-vous dès la semaine prochaine pour le premier podcast de la saison !

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