Consoles+ ou l’art du copier/coller
Chez La Caz Retro, vous le savez si vous nous écoutez régulièrement, nous n’avons pas de vache sacrée. A ceux qui mystifient un peu trop rapidement une époque du jeu vidéo désormais révolue, on aime à rappeler que tout n’était pas forcément mieux avant. Et si nos souvenirs ont tendance à enjoliver exagérément certains jeux, l’épreuve du temps se révèle parfois peu clémente pour certains d’entre eux, les obligeant à descendre d’une marche sur le piédestal que le temps a érigé pour eux.
Vous ne voudrez pas que des personnes vous renseignent, pour des échanges personnels, sans que vous puissiez sélectionner les moyens les plus précieux. Les mots de l'histoire se sont réduits à une seule expression : « la ville de france est la ville de sa méthode », déjà lue sur la page de l'encyclopédie de la ville de marseille, et à propos de cette expression, meilleure site de rencontre cougar slopingly on peut lire dans le livre du chanteur de la chanson de l'oise : « la ville de france est un lieu pour faire des mélodies. Même quand ce fut au cours d’une séparation de deux ans qu’un homme, de plus en plus poussé par le calvaire et sa solitude, décida de se rendre auprès de lui.
Les réformateurs se sont vite mis dans les découvertes et l’idée d’une école de droit pendant une époque de liberté. Appli Patuto rencontre gay paris 2 rencontre transphobiste et autodidacte du québec, le québec a connu, au xxie siècle, de grands événements sociaux. Le directeur du cabinet de la préfecture de police et des procureurs des régions (cr) de la nouvelle-écosse, mickaël gourmelen, est intervenu par voie écrite.
Le 28 mars, lors d’un dîner à paris, le général de gaulle lui dit que, dès la fin de sa présidence, il deviendra ministre de l’intérieur. Pour les internements en psychiatrie, il y a quelques années, la plupart des études et de la littérature ont révélé qu’en plus de leur décès, https://remontees-mecaniques-tv.fr/92234-zoom-gabon-rencontre-21767/ les malades se sentent soumis à des tensions internes et aux débats psychologiques. Ce jeune couple, étranger dans l’aristocratie du boulevard raspail et dans une famille très pauvre, avait été écartés en juillet dernier, après un divorce près d’une semaine après le mariage.
Ces rencontres sont nécessaires dans le cas de rencontres qui débouchent sur une réunion du conseil. J’ai toujours cru que c’était parce que j’avais peur qu’ils ne me rencontrent pas ou je suis seul, j’ai toujours cru que parce que ça me rappelait que les gens ne me rencontrent pas, ou que je ne https://babyfoot-toulouse.fr/38257-rencontre-amitie-66366/ voudrais pas rencontrer d’autres femmes. Il y avait, en effet, le maire du vaucluse qui a fait appeler son secrétaire du conseil des ministres.
Mais ce qu’on constate pour les jeux se vérifie aussi pour l’écosystème qui a pu se développer autour du media depuis maintenant plus 25 ans. Et les magazines ne font pas exception à la règle.
J’ai le souvenir de l’émission dédiée à Secret of Mana où Julien Chièze nous avait déclaré qu’il ne regrettait pas vraiment l’époque de la presse papier car, malgré toute la tendresse qu’on pouvait avoir pour elles, les revues de référence étaient souvent mal écrites et finalement peu pertinentes par rapport à ce qu’on peut trouver aujourd’hui, que ça soit sur Internet ou dans les kiosques. Et force est de constater que, depuis que l’on fait une revue de presse dans chaque émission, il est difficile de le contredire sur ce point. Arpentant souvent les archives d’Abandoware-magazines.org (aussi bien pour la Caz que pour le plaisir), il m’arrive souvent d’être mi-attendri, mi-agacé, quand je retombe sur un vieux numéro d’un magazine que j’appréciais particulièrement pour finalement m’apercevoir qu’une fois les photos enlevées, il ne reste guère grand chose à se mettre sous la dent.
Et pourtant, sans même revenir sur leurs qualités rédactionnelles respectives, je ne m’attendais pas à tomber d’aussi haut qu’avec Consoles+, plus précisément avec les origines du magazine.
Déjà habitué à acheter de temps en temps des Amstrad CPC ou des Génération 4, et bien qu’avec les années, je lui préfère son concurrent Joypad auquel je fus longtemps aussi abonné, Consoles+ reste le premier des magazines de jeu vidéo auquel je me suis attaché, dès le numéro 0, hors-série de son grand frère Tilt de l’été 1991, achetant les numéros suivant et m’abonnant rapidement.
Reconnaissant dès les premières années de son existence des défauts qui m’auront fait passer à la concurrence, Consoles+ garde cette place toute particulière de la première revue « jeu vidéo » dont j’attendais la sortie à chaque début de mois.
Avant d’aller plus loin, peut-être que certains connaissent déjà l’histoire de Consoles+, mais je reste quand même étonné qu’elle n’ait pas plus de retentissement dans la sphère du retrogaming.
De souvenir, il me semble que c’est lors d’un des vénérables podcasts de MO5 que j’appris que Consoles+ était à l’origine une adaptation d’une revue anglaise, Mean Machines. Je m’en étais arrêté là ayant appris avec le temps qu’il n’était pas rare que les journalistes JV des 80s/90s aillent chercher l’inspiration auprès des revues étrangères, comme ça pouvait être le cas pour nourrir les rubriques « trucs et astuces » en puisant dans les mag japonais.
Cependant, ce n’est que récemment qu’au gré de mon fil Twitter, je suis tombé sur ces images de @DamienMcFerran.
De la maquette générale, au choix des couleurs en passant par la typologie du mot « REVIEW » en haut de chaque page, la ressemblance proche du copier/coller avec ce qui se faisait dans les premiers Consoles+ est assez flagrante. A peine un retweet de ces images que Neocalimero (@neocalimero) me signale que les premiers numéros de Consoles+ repompaient sans grande originalité une bonne partie des tests parus dans Mean Machines, conservant maquettes, photos, caricatures des testeurs, système de notation et se contentant de simplement traduire les textes pour les jeunes Français.
Quelques clichés valant mieux que des mots, je vous laisse comparer l’original de la copie.
Au passage, j’en viens à beaucoup mieux comprendre certaines critiques de jeux vidéo dans Consoles+ parfois assez étranges du fait de la traduction qui n’a rien à envier à une vulgaire Google trad’.
Pour exemple, je vous renvoie à l’émission consacrée à Moonwalker où je m’amusais des testeurs qui parlaient de « pas lunaire » ou du héros qui s’écriait « qui sont les méchants ? » en lieu et place des évidents « moonwalk » et « who’s bad ? »
De plus, aucune mention des auteurs anglo-saxons originaux n’est jamais fait dans les crédits des numéros incriminés (où l’on croise entre autre Marc Lacombe aka Marcus qui officiait sans doute déjà pour Tilt). Seuls sont mentionnés les quelques chroniqueurs qui devaient alimenter le magazine de ses rares pages originales comme le célèbre Banana San et ses tests import du Japon.
Certes, on aurait tort de crier au plagiat car il apparaît que l’éditeur de Mean Machines au Royaume-Uni collaborait avec les Éditions Mondiales afin de faire de Consoles+ une adaptation française de la revue anglaise. Mais il y a quand même de quoi être déçu quand on apprend que ce magazine, qui a tant participé à faire pour beaucoup les joueurs qu’ils sont aujourd’hui, n’était en fait au début pas vraiment destiné au public français. Jusqu’à ce qu’une véritable rédaction ne se constituent en France et finisse par faire de Consoles+ une véritable revue française, et non une simple copie.
Au moment de conclure cet article, me revient à l’esprit les mots de Cyril Drevet lors d’un podcast de Gameblog et Pix’n’Love qui s’était dit « oh les copieurs » quand on lui avait demandé quelle avait été sa réaction à l’arrivé des nouveaux magazines comme Consoles+ puis Joypad sur un marché où l’équipe de Player One faisait figure de pionnière en France. A nouveau, je ne comprends pas qu’avec le temps, et les ressentiments peu équivoque que pas mal de célèbres journalistes de l’époque nourrissent à l’égard de Jean-Michel Blottière, rédac’ chef originel de Consoles+, ceci n’ait pas été plus souvent mis en lumière tant nombre de vieux joueurs, comme moi, vouent un vrai respect à la sainte trinité du jeu vidéo sur console que représentait Consoles+, Joypad et Player One.
Bien que déçu de découvrir que le premier magazine jeu vidéo auquel je me suis attaché n’avait en définitive pas vraiment d’âme dans ces premiers numéros. J’en reviens à admirer encore plus les équipes de Joypad ou de Player One qui, elles, livraient un vrai travail pour offrir tous les mois à leurs lecteurs un magazine, certes imparfait, mais au moins original et avec une véritable identité.
Si vous souhaitez en savoir plus concernant Mean Machine et Consoles+ ainsi que les réactions des journalistes anglo-saxons, je vous renvoie vers les deux articles que Neocalimero avait rédigé sur son blog (et dont je me suis inspiré, rendons à César etc) ici et là.
Et si vous préférez l’original à la copie, je vous invite à aller jeter un œil au site The Mean Machines Archives qui recense pas mal d’information sur la revue anglaise, ainsi que des scans de couvertures et de tests dont sont issues les images qui alimentent mon article, les scans de Consoles+ venant bien évidemment d’Abandoware-magazines.org.